Bonjour à toutes et à tous,
Quand je fais mes séances de vélo je passe presque toujours par un petit village à l’est de Cahors qui s’appelle Laroque-des-Arcs. Et dans ce petit village il y a une chapelle qui m’a toujours intriguée par son implantation. Elle se situe très en hauteur sur une sorte d’éperon rocheux. Cet éperon semble soutenu par une construction humaine en pierre de taille qui repose elle-même sur un autre rocher. En quelque sorte cela ressemble à un mille-feuille construction/rocher/construction/rocher. C’est franchement étonnant à voir. Cette chapelle de construction plutôt récente, elle aurait été construire au XIXe siècle selon mes premières constatation (ça fait très médecin légiste de l’Histoire, j’adore!). Elle a été construite sous le vocable de Saint Roch.
Petite digression : Saint-Roch est un Saint du XIVe siècle originaire de Montpellier. À la mort de ses parents, il avait alors vingt ans, il décide de se démunir de la richesse de ses parents en donnant toutes ses possessions aux plus pauvres et adopta l’habit de pèlerin. Lors de ses pérégrinations, il arrive en Italie où sévit la peste. Au contact des malades, il en soigne quelques uns, il finit par attraper la maladie et s’exile volontairement dans la forêt. Lors de son exil, un chien vint chaque jour lui apporter un pain qu’il volait à son maître et un ange vint soigner ses plaies. Par un miracle, il finit par vaincre lui aussi la maladie et reparut au monde avant de revenir dans sa ville natale : Montpellier. Malheureusement pour lui à son arrivée, il est aussitôt considéré comme étant un espion et finit par mourir seul, oublié de la population. Ainsi on reconnaît Saint-Roch grâce à son habit de pèlerin, le chien qui l’accompagne avec un pain dans sa gueule et de temps en temps, un ange lui soigne ses plaies. Il est le saint patron que l’on invoque pour la maladie qu’elle soit humaine ou animale. Ainsi on l’invoque notamment lors des bénédiction de troupeau pour éviter qu’ils ne tombent malade.
À Laroque-de-Arcs, la raison pour laquelle la chapelle est sous le vocable de Saint-Roch est un peu floue : est-ce pour les maladies ? Dans les recherches que j’ai pu faire il n’y avait pas de grosse épidémie en France ou dans le Lot. À moins que la construction aie été financée par un particulier qui avait été touché de près par la maladie. Ou alors était-ce pour la bénédiction des troupeaux ? Dans le Lot comme dans les département voisins tels que l’Auvergne ou la Creuse, il y a beaucoup de troupeau et même lorsque vous vous baladerez dans le coin, vous pourrez remarquer que les troupeaux qu’il soient ovin, bovins ou caprins sont légions notamment grâce aux Cabécous. Ou alors pour la simple et bonne raison que Saint-Roch était un pèlerin et que Cahors comme toute sa région est parcourue par le Chemin de Compostelle ? Toutes ces hypothèses ont leur part de vérité.
Cette jolie chapelle perchée sur cet éperon mérite le détour pour son magnifique emplacement qui nous permet d’avoir un très très beau point de vue sur l’amont du Lot et sa descente vers Cahors. On peut y voir la morphologie du territoire entre montagne et plaine : d’un coté le Lot grâce à ses crues fertilise une partie des terres où l’on peut voir pousser toute sortes de légumes, fruits et céréales. Et d’un autre coté, la pente escarpée des causses permet à la nature de s’exprimer dans intervention de l’Homme car les terrains sont accidentés, lieu idéal pour des randonnées sportives.
Mais cette petite chapelle perchée sur la montagne n’est pas le seul joyau du village de Laroque-des-Arcs. Sur son territoire s’épanouissent deux autres construction humaines qui valent le détour mais seulement de loin car ce sont des demeures habitées tout au long de l’année par des particuliers qui sont en charge de leur entretient et de leur valorisation. Je veux évidemment parler du Château de Roussillon qui est plutôt caché au bout d’une petite route de campagne et le château de Polminhac que l’on peut apercevoir depuis la route. Si vous me suivez sur les réseaux sociaux vous l’avez déjà vue puisque je pensais, innocente que je suis, que c’était juste une jolie demeure. Mais non alors il y a tout a découvrir sur ce château et ce village. Pour en savoir plus je vous retrouve plus tard dans un autre article qui parlera des ces deux châteaux de Laroque-des-Arcs.
Historiquement vôtre,
Lauriane.